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lecture

L’homme Bouc par Corbeyran et Aurélien Morinière

MaraVega 7 février 2022


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On repart sur des chroniques à l’écrit car des fois, il est plus simple de pouvoir mettre à plat tout ce qu’on a ressentis lors d’une lecture. Et pour la BD que je vais vous présenter aujourd’hui j’ai eu énormément de sentiments qui se sont mélangés dans mon petit cerveau.

J’ai découvert L’homme-bouc par son dessinateur : Aurélien Morinière, il possède une chaine Twitch (d’ailleurs, je vous conseille d’aller le follow, il mérite BEAUCOUP plus de soutiens sur ça chaine). Lors d’un live il me parle de son projet de BD horrifique qui doit sortir ! Ni une ni deux, il n’en faut pas plus pour me convaincre, dès que l’occasion s’est présenté en librairie, j’ai acheté cet ouvrage.

Voici le résumé des éditions Robinson (filiale d’Hachette) : Adèle Foueix, marche dans les bois avec son chien quand, soudainement, elle le perd de vue. Elle part à sa recherche et découvre un spectacle aussi étrange que macabre : un homme nu à tête de bouc est assis à côté du corps du chien qui a été égorgé.
Peu de temps après, un avis de recherche est lancé par la gendarmerie pour retrouver Adèle Foueix, qui a disparu…

Personnellement, je trouve que dans la fiction nous les français nous arrivons très bien à faire des histoires se déroulant dans de petites villes, avec des enquêtes et des policiers de campagne. Rien de péjoratif pour moi, étant une grande fan de séries telles que Zone Blanche par exemple. J’étais donc très enthousiaste quand L’homme-bouc arrive entre mes mains.

Comme le résumé l’indique nous allons suivre les gendarmes de la campagne limousine qui vont enquêter sur une disparition mystérieuse. Disparition, dont nous lecteur.ice.s, nous avons été témoins dans les premières pages. Nous comprenons alors que nous sommes sur un sujet fantastique ou du moins ésotérique. Très vite l’enquêtrice comprends que le mode opératoire se trouve hors de son champ d’expertise, elle demande donc, à son amie Blanche qui est chamane de l’aider.

Maintenant mon avis :

Tellement d’idées se bousculent en lisant cette BD, déjà le parti pris de faire un ouvrage en noir et blanc pose une ambiance très différente que s’il avait été en couleur (et je sais qu’Aurélien Morinière sait faire des illustrations avec de la couleur très maitrisées), on ressent une certaine pression en accompagnant les enquêteurs dans l’intrigue puis le dénouement. Chaque case, même si certaines très violentes donnent cet aspect très glauque au récit, le l’atmosphère pesante est très bien illustrée et on découvre des actes sataniques qui nous font redouter de tourner la page.

Je parle des dessins, mais il faut imaginer qu’ils sont complémentaires et je pense illustrent de façon fidèles le scénario de Corbeyran tout aussi bon. J’ai eu des moments de malaise intense en lisant cette bd et encore une fois ce n’est pas une mauvaise chose, c’est même ce que j’attends d’un récit horrifique !

Un énorme coup de cœur sur le personnage de Nadège, qui m’a bouleversé, beaucoup de révélations entourent son nom et j’en reste encore bouche ouverte.

On regretterait presque que se soit une histoire entière, car le background des personnages, et leur évolution mériteraient une série de livres (Peut-être que.. ?). Le personnage de Blanche est là pour donner son expertise en tant que chamane, j’aurais aussi aimé avoir d’avantage d’informations sur elle et sur les rites qui sont cités.

Je finirais sur la joie, d’avoir un récit d’enquête/horrifique/fantastique, qui ne se passe pas aux Etats-Unis, Aurélien Morinière, on le découvre dans les bonus de l’ouvrage, s’est inspiré d’endroits qui existent vraiment dans le Limousin. L’enquête en elle-même, je ne suis aucunement spécialiste en police, me semble crédible, même si j’ai un doute sur le fait « d’embaucher » une consultante extérieure, qui vient sur une scène de crime, soit aussi simple, mais ce n’est pas grave.

En résumé, cet ouvrage est une réussite. On ressent un coté familier et en quelque sorte ça pourrait être le village à côté de chez nous et rien que cette idée me fait froid dans le dos.

L’homme-bouc aux éditions Robinson c’est 29,95e un bel ouvrage qui ravira les amateurs de films horrifiques et thrillers plutôt intimistes.

Mara

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